Notre monde, notre environnement et notre société sont en perpétuelle évolution.

Tout change, y compris les mentalités et cela a parfois du bon.

L’homosexualité n’est plus un sujet tabou aujourd’hui. Toutefois, ne nous mentons pas, le regard des autres peut rester lourd et certains peuvent encore hésiter à vivre leur amour au grand jour.

Et lorsque les couples homosexuels veulent avoir un enfant, les choses peuvent être encore plus compliquées !

Pourtant, que l’on soit homo ou hétéro, quel désir est plus fort que celui d’être parent ?

Il est fort regrettable qu’il faille surmonter tant d’obstacles pour concevoir un enfant lorsque l’on n’est pas un couple homme/femme. La normalité paraît-il !

En plus de certains regards malveillants, il faut s’accrocher pour traverser les exigences juridiques, administratives voire les interdictions de conception à l’encontre des couples homosexuels.

En attendant une modification des lois, devenir parents est pour eux un véritable parcours du combattant.

Comment peut-on imaginer qu’en France, en 2021, des droits soient ainsi bafoués ?

  1. LA CONCEPTION.

Voilà un premier obstacle, et pas des moindres !

En France, les couples homosexuels n’ont tout simplement pas le droit de concevoir un enfant !

Même si des progrès ont été faits pour leurs droits, en particulier la possibilité de se pacser ou de se marier, les couples non mariés homosexuels se voient interdire le droit à l’adoption, au don de sperm ou à la GPA (gestation pour autrui).

Alors, comment faire sans ses solutions ?

Deux cas de figure sont possibles.

Pour les couples gays : l’adoption n’est possible que si les partenaires sont mariés. S’ils sont en couple, concubins, l’adoption est interdite.

Ça, c’est ce qui est écrit ! Dans la réalité, les couples homosexuels ne sont pas prioritaires, car considérés comme n’offrant pas une situation stable et sûre pour l’enfant.

Certains couples se tournent donc vers la GPA, à l’étranger puisqu’elle est interdite en France. Cela impose donc de trouver, et faire entièrement confiance, à une mère porteuse que l’on ne connaît pas, faire des allers-retours incessants, payer tous ses frais médicaux puis, pour terminer, adopter le bébé légalement en France.

L’insémination étant bien évidemment impossible, il reste donc la coparentalité. Elle consiste en l’idée de décider ensemble (hétéros, homos, personnes célibataires, divorcés…) d’avoir un enfant. L’enfant est conçu de manière naturelle, mais sans besoin d’un couple homme/femme qui vivent ensemble comme un couple marié. Par exemple, une femme enceinte et célibataire peut intégrer dans sa famille un couple gay qui verra grandir l’enfant comme si c’était le leur.

Cette démarche reste la plus humaine et la moins contraignante au niveau juridique et administratif.

Le bémol est que seule la mère biologique possède des droits sur l’enfant.

Pour les couples lesbiens : le recours à l’adoption est identique aux couples gays. Il en est de même pour la coparentalité.

La possibilité supplémentaire pour un couple de femmes est la procréation médicalement assistée (PMA).

Mais tout n’est pas si simple puisqu’elle n’est autorisée qu'aux couples hétérosexuels.

Les futures mamans devront donc effectuer les démarches dans un autre pays, avec toutes les contraintes logistiques associées. Pour plus de “facilité”, certains décident de vivre dans le pays qui leur autorise la PMA.

Les démarches sont tellement fastidieuses, que l’on assiste à un nombre grandissant d’ “insémination artisanale".

Peu le savent, mais certaines femmes ont recours à une insémination artificielle sans aucune présence médicale en raison de la trop grande complexité des démarches médicales et administratives.

Lorsque la PMA est réussie, la mère non biologique peut alors adopter l’enfant, afin d’avoir des droits en cas de séparation.

  1. LE REG ARD DES AUTRES

Une autre difficulté !

Une fois l’enfant conçu, il faut affronter les regards inquisiteurs et moralisateurs.

Les parents devront justifier en permanence que l’enfant a 2 mamans ou 2 papas : à la crèche, à l’école, chez le médecin…

Ne parlons pas des formulaires à remplir avec les données administratives de la maman et du papa à fournir.

Viennent ensuite les questions embarrassantes que certains n’hésitent pas à vous poser : “c’est laquelle la VRAIE maman ?”, "laquelle fait le papa ?”, “vous n’avez pas peur que cela perturbe votre enfant d’avoir 2 mamans ?”, “et s’il devenait homosexuel aussi ?”.

Il faut faire preuve de patience pour supporter toutes ces questions incessantes !

Ces mêmes personnes pensent-elles que tous les couples hétérosexuels sont parfaits et heureux ?

  1. LE DROIT PARENTAL

Encore une question épineuse.

Certaines solutions pour être parent n’étant pas légales, aucun droit n’est reconnu.

Pour les adoptions légales chez les couples mariés, les 2 parents ont les mêmes droits.

Pour les couples non mariés, seule la mère biologique a des droits légaux sur l'enfant. En cas de séparation, la mère non biologique peut tout simplement être écartée de la famille. Elle n’aura alors aucun recours légal. Cela peut être préjudiciable pour l’enfant. Il faut alors penser à son intérêt et pouvoir garder des contacts cordiaux.

  1. ET L’ENFANT DANS TOUT ÇA ?

Sujet tabou, roulement de tambours…

Des études ont démontré que les enfants de couples homos n’ont pas plus de problèmes d’identité sexuelle que les enfants de couples hétéros.

L’enfant est capable de s’adapter et de s’identifier à la part masculine de ses mères ou à la part féminine de ses pères.

De plus, l’entourage familial ou amical offre des références à l’enfant.

De même, il n’y a pas plus d’enfants homosexuels dans les familles dont les parents ont le même sexe que dans les autres autres.

Sachez enfin que les enfants de couples de même sexe sont généralement plus mûrs et plus tolérants que les autres.

Voilà qui est dit.